A UNE ABSENTE
Je nous revois courir dans le jardin en fleurs
Autour du gros tilleul à la verte feuillée
Nos pieds foulaient le sol, la luzerne mouillée
J’ignorai que viendrait une saison des pleurs
L’enfance paraissait ne jamais disparaître
Mais l’automne fut court, le froid mit son manteau
Vint le mot qui fait mal tel un coup de couteau
Blesse le corps de l’homme agressé par un traître
S‘engagea une lutte au succès tortueux
L’espérance parfois fit croire à la victoire
D’un remède nouveau qui corrige l’histoire
Mais il n’est pas venu, sursis infructueux
Tu dors petite sœur sous la pierre tombale
Loin de l’Anjou si doux, du jardin paternel
J’accompagne en esprit, ton sommeil éternel
Comme au temps du bonheur sur la terre natale
Quand près du marbre froid, je m’attarde discret
Je nous revois jouer nos jeux d’enfants habiles
Me restent ces instants, photos indélébiles
D’un passé disparu que je garde en secret
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