COMME VERLAINE.
Solitaire la nuit, je marche dans la ville
De bar en bar je bois l'alcool du condamné,
Qu'importe la prison pour le désespéré
La mort est son salut, le verre est son asile.
Parfois je m'acoquine aux nymphes du trottoir
Dont le corps est à vendre à ces fêtes galantes
Qui traversent ma vie en étoiles filantes
Sans calmer mon chagrin, mon âme au désespoir.
Je cherche dans la rue une fille charnelle
Ma muse j'en ferai, cueillant en son jardin
Une rime érotique ou mon alexandrin
Entonnera grivois quelques chansons pour elle !
Amant ou bien mari sous les draps du désir
Régulière ou putain, l'amour n'est que mensonge
Qui n'apaisera pas le malheur qui me ronge !
La joie et le tourment finissent en soupir …
Mon quatrain sous le bras, triste chanson d'automne,
Je clame aux chiens perdus les cris qui sont en moi.
L'écho tel un miroir, exprime mon effroi
Sur le macadam, seul, je brûle et déraisonne.
Bien souvent ta présence accompagne mes vers.
Je te sais qui sommeille auprès des Batignolles.
Poète vagabond, tes rimes un peu folles
Me tiennent compagnie, étonnant univers !
La gare Saint Lazare accueille la rengaine
Des paumés de la nuit et mon cœur bohémien.
Dans la froide clameur du train train quotidien,
Je retourne au Parnasse et je quitte Verlaine.
J'erre dans ce quartier jusqu'au matin pâlot,
Mon corps va titubant, ivresse de la rime
Qui m'obsède sans fin, me conduit à l'abime
Extase poétique ou s'égare le mot!
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 12 autres membres