ECRITURES

ECRITURES

COMME VERLAINE.

Solitaire la nuit, je marche dans la ville

De bar en bar je bois l'alcool du condamné,

Qu'importe la prison pour le désespéré

La mort est son salut, le verre est son asile.

 

Parfois je m'acoquine aux nymphes du trottoir

Dont le corps est à vendre à ces fêtes galantes

Qui traversent ma vie en étoiles filantes

Sans calmer mon chagrin, mon âme au désespoir.

 

Je cherche dans la rue une fille charnelle

Ma muse j'en ferai,  cueillant en son jardin

Une rime érotique ou mon alexandrin

Entonnera grivois quelques chansons pour elle !

 

Amant ou bien mari sous les draps du désir

Régulière ou putain, l'amour n'est que mensonge

Qui n'apaisera pas le malheur qui me ronge !

La joie et le tourment finissent en  soupir …

 

Mon quatrain sous le bras, triste chanson d'automne,

Je clame aux chiens perdus les cris qui sont en moi.

L'écho tel un miroir, exprime mon  effroi

Sur le macadam, seul, je brûle et déraisonne.

 

Bien souvent ta présence accompagne mes vers.

Je te sais qui sommeille auprès des Batignolles.

Poète vagabond, tes rimes un peu folles

Me tiennent compagnie, étonnant univers !

 

La gare Saint Lazare accueille la rengaine

Des paumés de la nuit et mon cœur bohémien.

Dans la froide clameur du train train quotidien,

Je retourne au Parnasse et je quitte Verlaine.

 

J'erre dans ce quartier jusqu'au matin pâlot,

Mon corps va titubant, ivresse de la rime

Qui m'obsède sans fin, me conduit à l'abime

Extase poétique ou s'égare le mot!

 

 

 



29/03/2014
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