DISGRÂCE
Le verdict fut très bref : « aucun recours en grâce,
Nous avons fait des tests, voici le résultat »,
M’ont dit les médecins de l’hôpital Bichat.
Mon visage a pâli sur le tain de la glace !
Je me sais condamné, comme par contumace.
Combien de temps, de mois, pour ce dernier combat
Voir mon corps s’abîmer, partir vers l’au-delà,
Rongé comme une proie aux serres d’un rapace ?
Mes amis s’en iront, j’en perçois la menace,
Quand je cheminerai de Charybde en Scylla,
D’hôpitaux en docteurs pour le même constat.
Le mal est sans remède et la mort bien tenace.
Dorénavant bien seul, terrible face à face,
Avec quelles douleurs, pour subir quel coma ?
Le cœur au désespoir, assis sur mon sofa
Sur le miroir je vois la peur qui me grimace.
Pour le nouveau poison, ce venin de cobra
Qui saccage la vie un peu comme Attila,
Naguère, ravageait jusqu’aux plaines d’Alsace !
J’ai tenté la Camarde avec beaucoup d’audace,
Mais perdu le gros lot comme à la tombola.
En cherchant l’âme sœur, j’ai trouvé le Sida !
Commence mon enfer, l’heure de la disgrâce.
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