ECRITURES

Derrière les barreaux de fer

Il n’y a pas de héros mais l’enfer

Qu’elle que soit la raison

N’imagine pas la prison

Comme une victoire du droit

C’est un espace ou tu comptes les mois

Avec des miradors pour horizon

Et de drôles de gens appelées matons

Autrefois gardes chiourmes des bagnards

Aujourd’hui fonctionnaires banlieusards

Ça crie, ça pleure, ça hurle la solitude

L’humiliation conduit aux turpitudes

La nuit des hommes hurlent dans les cellules

Tu n’es plus un être humain, mais un matricule

Les juges devraient séjourner dans ces cages

Un stage pratique pour en comprendre les ravages

Plutôt que de ce réfugié derrière le code pénal

Et le compte rendu  d’un procès-verbal

Oui, mais voilà ils sont d’un autre milieu

Ne vivent pas dans le ghetto des banlieues

Leur justice est une affaire d’argent

Au service du fric, des possédants

Plus tu es riche meilleur sera ton avocat

Si t’es prolo, la peine maximum s’appliquera

Les gros délinquants économiques

Bénéficient des largesses juridiques

Nous ont est six entre quatre murs sales

On dirait que c’est pas la même succursale !

Ne me parles  pas de la démocratie

Sinon je crie à l’imposture, l’hypocrisie

Ce mot a été inventé par les bourgeois

Pour enlever au peuple ses droits

Le contraindre à accepter la loi du propriétaire

Ne pas remettre en cause l’actionnaire

Tandis qu’ont tournent en rond dans nos cages

D’autres vivent dans des palaces, j’enrage

Quand je sortirai de ce trou à rats

Avec mes rêves, mes envies d’assassinat

Devenu déchaîné comme une bête aux abois

Quel sera mon chemin de croix ?

Ils ne se posent pas de questions nos magistrats

Ils embastillent à tour de bras

Surtout si tu viens des cités de St Denis

Critères sociaux, si t’es prolo pas de sursis

Encore deux ans à tirer entre quatre murs

Surtout pense pas au futur

Pour calmer ta fièvre des filles nues

Tu te masturbes la cervelle, pas d’issue

Tu vis au cachot en surnombre

Ta vie n’est que pénombre