LES ROSES DE RONSARD
Des roses de Ronsard, j'ai perdu les couleurs
Car dépourvu d'éclat, mon vers est dans l'impasse
Qui cherche l'arc-en-ciel dans l'azur du Parnasse
O. Tristesse du temps, morne saison sans fleurs
La rime délicate à l'encre de mon rêve
Sombre dans la déprime et le quatrain boiteux
Sur des béquilles tient l'alexandrin foireux
Se meurt le beau sonnet comme un arbre sans sève.
C'est enfui à jamais la consonne d'appui
Et dans mon firmament une étoile filante
Achemine au lointain la rime suffisante
Où mon vers désormais s'abime dans l'ennui.
Sans rime ni raison la fleur au jardin fane
Cassandre à disparu, l'hiver gèle le mot
Nous n'irons plus mignonne effleurer le dico
Ma ferveur est en berne et le poème en panne.
Dans sa robe de pourpre, Hélène attend en vain
Qu'un baiser d'une rime enlumine la rose !
Aux méandres des vers, l'amour est peu de chose
Érato me bat froid, je muse sans entrain !
Ma plume se tarit, amère est l'ambroisie
La syllabe muette hurle son désarroi
Je trébuche au rondeau, le pied glousse de moi !
Me voilà sur le sol, j'implore Polymnie.
Des roses de Ronsard, j'ai perdu les couleurs
Car dépourvu d'éclat, mon vers est dans l'impasse
Qui cherche l'arc-en-ciel dans l'azur du Parnasse
O. ! Tristesse du temps, morne saison sans fleurs
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