PÉRIL
Surgissent face aux mécontents les képis
Ca sent le poulet roussi
Sur la chaussée le bruit des bottes
L'actionnaire défèque dans sa culotte,
La police servile nous traque
À tour de bras, elle matraque
La rousse
Est à nos trousses
Hier, les communistes
Aujourd'hui s'allonge la liste
Comme sous l'an quarante
C'est le temps des sycophantes
Sévit la milice
Une pseudo justice
L'arbitraire est de retour
Dans les cités aux grandes tours.
Le fric
Les flics
Ça riment éternellement
Et le pouvoir frappe, brutalisant
Les pauvres, les noirs, les ouvriers
Oui mais pas les rentiers !
Les patrons licencient à tour de bras
Qu'importe les dégâts
Faut faire plaisir à l'actionnaire
Ce fainéant réactionnaire.
La démocratie est un mot pour les nantis
La république une vision de l'esprit
Des propos de riches pour calmer leurs états d'âme
Tandis que de bijoux se parent leurs femmes.
Nos artistes se donnent bonne conscience avec leur chansonnette
Aux Restos du Cœur et dorment dans les palaces sur la Croisette
Puis vont planquer leur pognon en Helvétie
Après avoir amusé la galerie !
On se dit de gauche, on joue au socialiste
Mais tout de même d'abord opportuniste.
Les retraités végètent avec des pensions de misère
Juste de quoi acheter un somnifère
Afin de ne pas trop péter les plombs, sortir le fusil
Oublier qu'un jour on finira sur le trottoir, sans abri
Parce qu'on ne pourra plus payer le prix du logement
On pique le fric aux pauvres mais pas aux possédants
Les alter mondialistes des salons parisiens et les écolos
Donnent des leçons à la planète, braves petits BoBos
Qui font de beaux discours sur la bouffe, le climat
Mais surtout pas touche à leur pouvoir d'achat
C'est à la base, aux ouvriers de se serrer la ceinture
Ils veulent trier seulement les déchets, les ordures.
Énarques, professions libérales et autres grandes écoles
Nous abreuvent de discours de belles paroles
Pour eux pas de fin de mois difficiles
Ni d'expulsion pour ces nuisibles et inutiles
Les politiciens puissent dans les caisses, par ici la bonne soupe
Et si le peuple se révolte on envoie la troupe.
D'ailleurs c'est eux qui détournent la démocratie
À leurs seuls intérêts, à leurs seuls profits
Ne parlons pas des étrangers voués aux gémonies
Coupables de tous les troubles et délits !
Allez salariés, ouvriers, immigrés encore un effort
Pour alimenter les coffres-forts
Le bout du tunnel est devant vous
En attendant devant le curé met toi à genoux
Fait une prière et n'oublie pas la terre promise
Paraît que la haut c'est gratuit pour les pauvres sans chemise.
Mais si tu revendique pour ici bas une vie meilleure
Alors il y a péril en la demeure !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 12 autres membres