ECRITURES

C’est l’histoire d’un randonneur

Qui s’était levé de bonne heure

Pour partir reconnaître une rando

Le sac plein à craquer sur son dos

Dans une poche son brevet fédéral

Comme son bâton de maréchal.

L’allée exhalait l’herbe mouillée

De la matinale et fraîche rosée

Empruntant le G.R. du Vexin

Glanant de ci de là sur le chemin

Une grande quantité de noix

Et des châtaignes en sous-bois

Il cheminait l’âme bucolique

Semant des rêves poétiques.

Un vent doux remuait les branches

De cette matinée de  dimanche

Ce fut après le pique nique

Que survint la problématique.

Il n’aurait pas dû vider la bouteille

De ce  vin rouge issu de la treille

Mais absorber  l’eau de sa gourde

Il préféra le nectar, quelle bourde !

Pourtant il est conseillé de boire

D’après la faculté, alors qui croire !

Un changement de direction

Un instant de distraction

Et voilà notre bonhomme perdu

Égaré parmi les arbres chevelus

Sur les troncs plus de balises

La sueur mouille sa chemise.

 Bien qu’accompagnateur bénévole

Il n’avait pas oublié sa boussole

Mais sa carte I.G.N. part en quenouille

Son cerveau fatigué se brouille

Il mélange les courbes de niveau

Cherche de ses yeux le château d’eau

Sur le bord du sentier, stupide

Il tourne les pages du topoguide

La forêt ce matin accueillante

Est l’après-midi angoissante

Il lui restait des vivres de bouche

Et au cas où, pour faire sa couche

Une couverture de survie dans le sac à dos

Soudain, au loin, il entend une auto

Toute honte bue, il maquille

Une entorse à la cheville

Et boitillant le long de la voie

Un automobiliste il apitoie

Triste fin de randonnée

N’en dite rien à la Fédé !