VENT MAUVAIS
Verlaine avec ton vent mauvais
Tu m’as filé le bourdon, tu m’effraies
J’ai le cœur en déroute
Je ne sais plus où est ma route
Je doute
Et ce con de Baudelaire
Sans en avoir l’air
A réveiller ma déprime
Avec vos mots qui résonnent aujourd’hui si réels
Vos vers sont toujours d’actualités, prophètes
Regardez le monde ou je vis il n’a ni queue ni tête
Les pauvres s’appauvrissent
Les riches s’enrichissent
Et les partisans de l’exclusion prospèrent
Sous l’emprise de la télé somnifère
Oui Mirabeau sous les ponts de la Seine
Coulent le racisme et la haine
En ce siècle d’obscurantisme
Les poètes se vendent au capitalisme
La rime se brade, se monnaie
Les rimeurs deviennent laquais
Les chantres ne rêvent plus de la Grande Ourse
Mais de la courbe ascendante de la Bourse
La littérature de sa médiocrité agonise
Et le roman devient une vulgaire marchandise
À l’étal des supermarchés trépasse l’écriture
Dans la compromission et l’imposture
Aragon à perdu son Elsa
Elle propose désormais ses appas
Sur le trottoir de la rue Saint Denis
Pas de petits profits
On vend son sang, on vend son cul
Recherche du gain, de la plus-value
Moi qui donne mes vers comme on offre un bouquet de jonquilles
Lors des premiers rayons printaniers aux filles
Je passe pour un je ne sais quoi
Une sorte d’incongru sans foi ni loi
Mondialisation
Marchandisation
Je subis le marchandage
Pris en otage
Par le pognon
Je crie mort aux cons
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