ECRITURES

Mes yeux écarquillés au pourpre de la fleur

Ce sont émerveillés devant tant de fraîcheur

Admirant la beauté de la corolle offerte.

Par le charme envouté me prenant pour Ronsard

Je bâtis un quatrain pour célébrer la belle

Tandis qu’elle attendait frémissante et charnelle

Celui qui fouillerait le pistil de son dard.

Mes doigts ont caressé le rouge de la rose.

À ma main baladeuse épousant ses atours

Le calice au toucher  ouvrit son cœur velours

Afin de recevoir la douceur  qui se pose.

J’étais comme un bambin s’amusant d’un jouet

Tous mes sens savouraient l’image libertine.

Mais les branches portaient  de nombreuses épines

Qui piquèrent mes vers, saignèrent le sonnet !

Mon poème est en berne et  ma chair lacérée.

J’ai perdu mon jardin, dépérissent les fleurs

La rose s’est fermée et mes yeux sont en pleurs

Sur la route je vais, l’âme triste,  écorchée.