ECRITURES

ECRITURES

POPOTIN

 

Un jeudi après midi à St Lazare

Tandis que je flânai dans la gare

Attendant sagement mon train

J’aperçu, soudain son popotin.

Il aurait fait voir rouge un jésuite

Mes yeux sortirent des orbites

Ce postérieur qui se dandinait

Sous le hall et le long des quais

Laissaient les mâles confondus

Le  long de la Salle des Pas Perdus.

L’ingénue s’arrêta à un guichet

Peut-être pour acheter un billet

Sans se douter, l’enchanteresse

L’émoi que provoquait sa silhouette.

 

Les cheminots en perdaient leur foi

Eux qui sont déjà des impies sans loi

Silence pesant dans les haut-parleurs

Au PC on suivait sur les téléviseurs.

Les roulants en oubliaient le départ

Et les usagers se foutaient du retard

Les yeux obnubilés par le spectacle

Ce n’est pas souvent qu’on voit un miracle.

Le chemin de fer n’est guère bienveillant

À ce genre d’évènement

Autant profiter  de cette chance

Qui s’offrait entre deux correspondances.

 

Le baveux de la télé, le soir au journal

Parlera d’un début de mouvement social

Il avait à la bouche le mot grève

Mais les camarades avaient vu un rêve.

Pouvait pas comprendre le présentateur

L’accord entre cheminots et voyageurs

Et puis causer du fondement de la dame

Pouvait scandaliser certaines âmes.

« Une croupe mouvante et sans manière

A bloqué la circulation ferroviaire »

Aurait-il pu, avec délicatesse, le dire

Sans déclencher, dans les foyers, un fou rire.

On vit abandonnant le plan vigie-pirate

De braves pandores écarlates

Suivent la rotondité avec tendresse

Ah ! Ce que peut faire une fesse !

 

Depuis cette vision

Je reviens souvent dans la station

Avec le fol espoir, mais en vain

De revoir une fois encore cet arrière train

 

 

 

 

 

 

 



13/06/2008
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 12 autres membres