ECRITURES

ECRITURES

TOLERANCE

 

 

«Pleure, pays de mon enfance             

Tu as perdu ton cœur, ta tolérance      

Pour laisser place au désespoir                  

Et tu t’habilles de sombre, de noir. »          

 

 

Ô ! ma belle patrie des droits

Tu dénigres, montres du doigt

L’étranger, ce bouc émissaire

Promis à la vindicte populaire.

 

Les sans domiciles,  les sans papiers

Pour ne pas faire peur aux rentiers

Sont poursuivis, frappés, par la police

Jetés en prison par une étrange justice.

 

«Pleure, pays de mon enfance             

Tu as perdu ton cœur, ta tolérance      

Pour laisser place au désespoir                  

Et tu t’habilles de sombre, de noir. »          

 

 

Des étrangères  font les cent pas

Sur le trottoir,  vendent leurs appas

En arpentant le gris du  bitume

Prises entre le marteau et l’enclume.

 

Des enfants  tendent la main

Pour quêter un peu de pain

Mis au ban, voués aux gémonies

Loin de leur pays natal, la Roumanie.

 

«Pleure, pays de mon enfance             

Tu as perdu ton cœur, ta tolérance      

Pour laisser place au désespoir                  

Et tu t’habilles de sombre, de noir. »          

 

 

Des hommes se cachent parce que chômeurs

Écartés comme des objets sans valeur

Par décision d’ignobles actionnaires

Qui des êtres humains n’ont que faire !

 

 

Tous ces pauvres  en guise de logement

Dorment sur des cartons, sous le firmament

La lune et les étoiles  pour éclairage

Quelques oripeaux pour bagages !

 

«Pleure, pays de mon enfance             

Tu as perdu ton cœur, ta tolérance      

Pour laisser place au désespoir                  

Et tu t’habilles de sombre, de noir. »          

 

 

Texte de chanson

Villermé Jean Paul

 



16/08/2017
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