ECRITURES

ECRITURES

VENT MAUVAIS

 

Verlaine avec ton vent mauvais

Tu m’as filé le bourdon, tu m’effraies

J’ai le cœur en déroute

Je ne sais plus où est ma route

Je doute

Et ce con de Baudelaire

Sans en avoir l’air

A réveiller ma déprime

 O ! Poètes des siècles passés que vous êtes cruels

Avec vos mots qui résonnent aujourd’hui si réels

Vos vers sont toujours d’actualités, prophètes

Regardez le monde ou je vis il n’a ni queue ni tête

Les pauvres s’appauvrissent

Les riches s’enrichissent

Et les partisans de l’exclusion  prospèrent

Sous l’emprise de la télé somnifère

Oui Mirabeau sous les ponts de la Seine

Coulent le racisme et la haine

En ce siècle d’obscurantisme

Les poètes se vendent au capitalisme

La rime se brade,  se monnaie

Les rimeurs deviennent laquais

Les chantres ne rêvent plus de la Grande Ourse

Mais de la courbe ascendante de la Bourse

La littérature de sa médiocrité agonise

Et le roman devient une vulgaire marchandise

À l’étal des supermarchés trépasse l’écriture

Dans la compromission et l’imposture

Aragon à perdu son Elsa

Elle propose désormais ses appas

Sur le trottoir de la rue Saint Denis

Pas de petits profits

On vend son sang, on vend son cul

Recherche du gain, de la plus-value

Moi qui donne mes vers comme on offre un bouquet de jonquilles

Lors des premiers rayons printaniers aux filles

Je passe pour un je ne sais quoi

Une sorte d’incongru sans foi ni loi

Mondialisation

Marchandisation

Je subis le marchandage

Pris en otage

Par le pognon

Je crie mort aux cons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



13/06/2008
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